Herculine Barbin :
Archéologie d’une révolution

Durée 1h20
Salle Vauthier
1317 décembre
Théâtre
Durée 1h20
Salle Vauthier

 

La presse en parle

Coup de cœur !
Le masque et la plume - Jacques Nerson / à écouter ici

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[…] Sur un plateau blanchi, nappé de vidéos immersives, deux comédiens (Yuming Hey et Nicolas Martel) ressuscitent Herculine, unique et double, fille et garçon, à qui fut imposée une identité et une seule. Un spectacle d’actualité, c’est peu de le dire. Télérama - Joëlle Gayot

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 [...] Ces mouvements du corps et du coeur, le frêle Yuming Hey nous les donne à voir et à entendre avec une sensibilité et une acuité extrêmes. A ses côtés, le grand Nicolas Martel avec sa belle carrure donne la réplique étant tout à tour homme, femme, homme d'ordre et complice du désordre. Un très beau travail orchestré par Catherine Marnas [...]. Médiapart - Jean-Pierre Thibaudat

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[...] Derrière le martyre de l'homme et femme au corps incertain, s'exprime alors toute la beauté de l'être aspirant à la liberté et à la complétude. Par la magie du théâtre et la grâce d'un duo d'acteurs d'exception, le genre s'affranchit des théories et devient questionnement charnel, primal et existentiel. Les Échos - Philipp Chevilley

D’après Mes souvenirs d'Herculine Barbin dite Alexina B. publié et préfacé par Michel Foucault
Mise en scène Catherine Marnas
Adaptation Catherine Marnas et Procuste Oblomov

Saluée par la critique la saison dernière, Catherine Marnas fait à nouveau entendre ce témoignage majeur, sincère et extrêmement touchant d’une vie brisée.
Reprise de production

1868. Dans une mansarde sous les toits de Paris, le médecin légiste découvre le corps inanimé d’Abel Barbin, vingt‑huit ans, une lettre expliquant son suicide, et un manuscrit intitulé Mes souvenirs. C’est ce livre, aujourd’hui disparu, rarissime récit d’une personne intersexe, exhumé par Michel Foucault et identifié par certains chercheurs comme l’acte de naissance des gender studies, que Catherine Marnas adapte. Avec douceur, tendresse et empathie, elle redonne vie aux souvenirs d’abord heureux d’Herculine, et comme un album photo que l’on feuillette à l’envers, remonte le temps : une enfance pauvre, l’éducation des pensionnats religieux comme ascenseur social, la découverte du désir et la recherche de liberté dans une société qui en offre si peu aux femmes. Jusqu’au point où tout bascule. Brutalement déclarée de sexe masculin, elle est exclue de l’univers dans lequel elle a jusque-là évolué, puis lancée sans ménagement dans le monde des hommes.
La metteuse en scène s’appuie sur la fluidité de l’envoûtant acteur-performeur Yuming Hey pour incarner Herculine. À ses côtés, fondu dans les voiles légers et flous, qui sont comme autant de surfaces de projections mémorielles, Nicolas Martel joue les entremetteurs d’époques entre le xixe siècle et aujourd’hui. Entre les deux, le masculin vacille.

Avec
Yuming Hey
Nicolas Martel

Conseiller artistique Procuste Oblomov
Assistanat à la mise en scène Lucas Chemel
Scénographie Carlos Calvo
Création sonore Madame Miniature
Création Vidéo Valérie Faidherbe
Lumière Michel Theuil
Chorégraphies Annabelle Chambon
Costumes Kam Derbali
Avec la complicité de Vanasay Khamphommala et Arnaud Alessandrin
Régie générale Emmanuel Bassibé

Production Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine
Coproduction La Comédie de Caen – CDN de Normandie